Mon ami Mathias Berthier, plus connu sous le nom de usthiax (pour info : http://myspace.com/usthiax) a eu l'attention délicieuse de courrir les libraires pour arriver à me faire partager ce petit bijou de littérature qu'est "L'Etourdissement" de Joël Egloff. Je l'en remercie vivement, tant ce mini roman de 140 pages est délicieux de violence discrète, de tragédie minimaliste et de réalisme social vicié.
A mon tour de vous encourager à vous démener pour le trouver, sachant que rien de ce qui a de la valeur ici bas ne s'obtient sans ménagement (sauf quand on a des amis prévenants)....
Un peu d'eau à la bouche ? Pas plus que les onze premières lignes, ça suffit amplement :
"Quand le vent vient de l'ouest, ça sent plutôt l'oeuf pourri. Quand c'est de l'est qu'il souffle, il y a comme une odeur de soufre qui nous prend à la gorge. Quand il vient du nord, ce sont des fumées noires qui nous arrivent droit dessus. Et quand c'est le vent du sud qui se lève, qu'on n'a pas souvent, heureusement, ça sent vraiment la merde, y'a pas d'autre mot.
Nous, au milieu de tout ça, ça fait bien longtemps qu'on n'y fait plus attention. C'est qu'une question d'habitude finalement. On se fait à tout."
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