Avant le mois de juin, j'avais déjà pas mal fait la pompe à merde. Mais durant tout ce mois qui suivit, je ne fus qu'une pompe à vide. Le problème, au moment de recommencer, c'est cette chaleur accablante. Elle annonce en vrac tout ce que je me suis toujours surpris à détester : des soleils interminables sur des cieux azur, des vagues de température qui font onduler l'air au dessus des routes, des vêtements désenchanteurs et lubriques, des voyages en voiture vers la mer, de soudaines forêts de pieds émergeant de toutes parts, et pour couronner le tout, d'interminables nuits d'insomnies à poisser dans sa propre fange. Oui, l'été est bel et bien là avec sa traîne d'insectes et de bruits de voisinnage, et il va falloir que je recommence. Parce que si avant le mois de juin j'avais déjà pas mal fait la pompe à merde, tout ce mois de juin, je n'ai pompé que du vide. Ca m'apprendra. Je crois qu'attendre juillet, pour quoi que ce soit, est une erreur monumentale.
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