dimanche 13 décembre 2009

Where are you, Pagans ?....

Il fût un temps où le début de l’année commençait le 25 décembre, au solstice d’hiver, parce que c’était la nuit des Mères et celle de la naissance de Mithra et du Sol Invictus : la nuit du Tournant du Soleil, la plus significative, celle de Jöl, la fête de la naissance du soleil dont le symbole est la roue (en vieux norois*: « Hiol », ou « Yule »), qui commençait la nuit du 25 décembre pour 12 jours jusqu’au Jour Principal. « Les Douze Nuits » désignaient alors les jours du 25 décembre au 6 janvier (jour de noël pour l'église apostolique arménienne, et date de l'Epiphanie...), une période sacrée car les Dieux allaient y tenir leur cortège festif.
* première langue scandinave médiévale

Pendant 12 jours, une ambiance de fête totale régnait dans les maisons et les rues. Dans le foyer brûlait la bûche de Hiol que chacun pouvait aller chercher dans la forêt sans être puni comme un voleur de bois, et dans la salle décorée en vert résonnaient les chants glorifiant le soleil-enfant. On s’amusait à se défier à coups de jeux et de devinettes, et on cuisait du porc comme met de fête, les Dieux devant quitter leur demeure dans la nuit pour descendre sur terre…

Lors, l’influence divine se manifestait dans toute la nature. Chaque créature fêtait avec gratitude le train des Dieux ; toute eau était sacrée, ou bien changée en vin (hum hum...). On puisait l’eau aux saintes sources au milieu de cette nuit («Wy ») afin de la conserver pour un usage consacré et en asperger les habitations (hum hum...) ; on sortait au dehors le fourrage afin de le bénir. On ramassait des plantes rendues sacrées par le passage des Dieux pour les donner au bétail. On secouait les arbres pour les sortir de leur sommeil et, ainsi éveillés afin qu’ils ne restent pas secs et stériles, ils étaient prêts à accueillir la Fructification. On cherchait ainsi à s’allier les Dieux par des dons et apaiser leur colère par des feux brûlant en leur honneur, tout en tenant de grands repas sacrificiels.

« Les Mères arrivent chez nous la veille de Yule et se réunissent en une joyeuse fête : un Pertho* mené avec les femmes sages du lieu qu’elles visitent. Le lendemain, elles sont rejointes par leurs conjoints et commencent les douze jours de Yule, les douze jours d’ivresse mystique et de tempête physique pendant lesquels vie et mort se confondent. »

*(nom de la rune germanique désignant la lette « P », et correspondant à la divinité et/ou au hasard)

Cette tradition proto-celte a tout simplement été pillée (comme beaucoup d’autres !) par l’Occident latin en 354 dans un récurent souci de prosélytisme…

Un petit retour aux sources ?
Voici la recette du Wassail aux pommes cuites traduite du livre de Laurie Cabot « Celebrate the Earth: A Year of Holidays in the Pagan Tradition »

Pommes cuites:
1 douzaine de pommes à cuire
1 tasse de sucre roux
3 cuillères à soupe de cannelle
du beurre ou de la margarine
3/4 de tasse d’eau bouillante
2 cuillères à soupe de sucre
Enlevez les trognons des pommes et placez les dans un moule de 20 /20 cm. Mélangez le sucre et la cannelle, remplissez les pommes de ce mélange, déposez une noisette de beurre (ou de margarine) sur le dessus. Ajoutez l’eau bouillante et le sucre dans le moule et faites cuire à 190°C pendant 40 à 60 minutes.
Wassail :
1 tasse d’eau
4 tasses de sucre
1 cuillère à soupe de noix de muscade (râpée)
1/2 cuillère à café de macis
2 cuillères à café de gingembre
6 clous de girofle entiers
1 bâton de cannelle
6 toutes-épices entières
1 douzaine d’oeufs
4 bouteilles de xérès
2 tasses de cognac
Mélangez les huit premiers ingrédients dans une casserole et faites bouillir 5 minutes. Battez les blancs d’oeufs en neige.
Dans un bol séparé, battez les jaunes d’oeufs. Ajoutez délicatement les blancs en neige dans les jaunes. les épices dans le mélange aux oeufs et remuer.
Mélangez le xérès et le cognac et portez presque à ébullition. Ajoutez progressivement l’alcool au mélange oeufs-épices, en mélangeant rapidement. Avant de servir, ajoutez les pommes cuites au mélange mousseux. Servez dans un large récipient (un petit chaudron, par exemple).

JOYEUX YULE !!!

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