Hommage naturaliste au petit épagneul miraud et à moitié
sourd des deux oreilles que j'ai extrait voilà deux mois d’une cage souillée de merde dans
laquelle il a été fourgué cet été : nouvelle loi d’adoption oblige, il lui
a fallu, pour avoir le droit à une vie meilleure chez nous, laisser ses bogues
aux vestiaires.
Putain il est dur, le parcours du chien de chasse nul à la
chasse.
Allez bienvenue Filou, petit couillon déchaîné débarrassé de tes
couilles, incapable de voir ce chat de gouttière planqué deux mètres devant toi, mais qui
marque quand même si consciencieusement l’arrêt, le trognon de queue raide
comme la justice.
Nous, à la chasse, on est nuls aussi : on tirerait pas
une bartavelle à huit mètres… Alors tiens, on fera la chasse à rien, juste au
bonheur de se geler les miennes, de couilles, pour le plaisir de te voir sourire
la langue pendante après 40mn de course effrénée dans la colline de dessous la
bonne Mère…
(ou dans celle de la Citadelle de Forcalquier, où l’on trouve sur le
sol d’épines de si belles bogues hérissées de piquants abritant leurs deux jolis
marrons.)
« Dans un pays sans chien, on ferait aboyer le
chat » (proverbe norvégien)
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