On entend souvent bien davantage les voix de Martha
Wash et d’Isora Rhodes que celle – au demeurant incroyable – de feu
Sylvester, légèrement sous-mixée à la fois sur scène et sur disque,dans les incroyables
productions que Patrick Cowley va bidouiller pour l’ultra-icône Drag du San
Francisco des 80’s : les deux divas, choisies pour trois raisons, y
bombardent leur gospel-funk dans un quasi-anonymat.
La première de ces raisons c’est
leur voix, évidemment. Mais leur physique comptera aussi pour beaucoup : la
nouvelle manager cherche à gommer l’étiquette ouvertement « queen »
de la pop-star gay (dont le Bowie ultra-androgyne de la fin des 70’s aura fini
par dire, vaguement écœuré : « San Francisco n’a pas besoin de moi :
ils ont Sylvester »).