"Y a plus personne, la nappe en papier est toute déchirée
Des couteaux en plastique sur des assiettes en carton.
La meringue s’enfonce dans la glace à la fraise,
Qui fond comme un château de sable sur la plage.
Tout s’est fini, à l’aube, y a du verre cassé, sur le sol de la cuisine
Y avait une fête, ici, maintenant il sont repartis
Toutes et tous repartis
Les masques écrasés, les cotillons débobinés
Et je reste là au milieu de tout ça
La guirlande en papier crépon qui pendouille au plafond
Je sais pas si je suis encore lucide, allongé sur le canapé je fais le bilan
Tiens t’as oublié ton sweat-shirt orange, il traîne là par terre sous la table
(juste à côté de ta chaise)
Y avait une fête ici, maintenant il sont repartis,
Toutes et tous repartis
Par malheur, il y avait un piano, ils ont joué, chacun leur tour,
Pauv’ piano qui est tout désaccordé
Celle-là qui frimait avec un morceau classique
Et ces deux cons qui jouaient de la musique concrète et répétitive
Avec deux doigts pendant des heures et des heures sans silence
Et ce maladroit qui a renversé du sirop sur les touches
Et pire que tout ça l’a fait rigoler
Y avait une fête ici, maintenant il sont repartis,
Toutes et tous repartis
La platine tourne encore
Et ça fait des schschscsh
Les fêtes s’achèvent
Comme un feu qui s’éteint
Maintenant j’ai un peu froid
Un peu froid."
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