C’est parce que j’habite à quelques mètres de l’école. Le trottoir d’en face. Après le virage à angle droit d’où les berlines, les breaks, les scooters, les motos, les bus, les camionnettes, et parfois même, les joggers, débouchent inlassablement de l’interminable côte qui part du port, pied au plancher. Quelle que soit l’heure. Le matin, si je fume à la fenêtre comme j’aime bien le faire, je peux voir défiler la même fourmilière préoccupée qui presse le pas derrière des binômes d’enfants aux cartables disproportionnés, grossie à la loupe. Jour après jour. Film super 8 sursaturé, avec les mêmes rayons de soleil gris qui tombent comme des flèches inertes depuis le front de mer en déformant les perspectives. Tout scintille de poussière dans le vacarme, et tout le monde semble avoir un destin. Et moi, je reste debout dans l’encadrement de ma fenêtre. Et je fume.
et si c'était un destin ..
RépondreSupprimerde fumer sur le rebord d'une fenêtre en regardant les autres s'agiter ..
c'est une idée qui me plaît bien