Voici le second d’une série de 20 poèmes, qui seront postés durant 20 jours.
Gaston Puel, après un bref passage parmi les surréalistes des années guerre, veut rester en équilibre « entre deux astres et deux miroirs », avançant « abandonné à sa faille profonde » ; ce balancement confie au rêve l’espoir d’une révélation : celle du territoire où les contraintes seront enfin complices.
J’habitais un corps lézardé. Il dut se fendre d’un coup : je reçus l’aube comme un baquet d’eau fraîche.
Quand la nuit n’est qu’une lie et que le regard n’ausculte que l’abîme, quel bonheur (je suis sûr de ce mot) de se hisser hors de la margelle ! Les mains meurtries touchent l’huile du jour ; le visage s’élance, plus léger que les jambes.
Est-ce l’innocence du matin ? La grâce d’un fruit cueilli ? Je ne sais, je ne saurai jamais. Mon cœur bat dans un homme étonné de se savoir en vie. Cela ressemble à un secret.
Quand la nuit n’est qu’une lie et que le regard n’ausculte que l’abîme, quel bonheur (je suis sûr de ce mot) de se hisser hors de la margelle ! Les mains meurtries touchent l’huile du jour ; le visage s’élance, plus léger que les jambes.
Est-ce l’innocence du matin ? La grâce d’un fruit cueilli ? Je ne sais, je ne saurai jamais. Mon cœur bat dans un homme étonné de se savoir en vie. Cela ressemble à un secret.
"Le Cinquième Château"
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