mardi 18 octobre 2011

L’Autoroute A16 part de l’Isle-Adam pour rejoindre Bray-Dunes. (16/20)

Seizième poème de cette série de 20.
William Wordsworth est LE poète anglais de référence, né en 1770 frère de la poétesse Dorothy Wordsworth. Après un bref séjour en France en 1790 en plein cœur de la Révolution durant laquelle il soutient les Républicains et fait un enfant, il retournera seul en Angleterre, ruiné et exilé de sa femme et de sa fille après avoir finalement été accusé d’être un Girondin.
Il y rencontre Samuel Coleridge en 1795 dont il devient l’ami, et avec lequel il publie « Lyrical Ballads », œuvre d'importance capitale pour le mouvement romantique en Grande-Bretagne. En 1802, Wordsworth retournera en France avec sa sœur Dorothy pour revoir son ex-femme et sa fille ; pour autant, lorsque Napoléon sera sacré Empereur deux ans plus tard, ses derniers rêves de libéralisme s’écrouleront. Il passera le reste de sa vie à Ambleside, au milieu de moutons et de chèvres.


Les vers de ce poème, « Splendour Of Grass », sont tirés du recueil « Ode: Intimations of Immortality (1803-1806) ».


Ils ont pour particularité de constituer la scène finale du film du même nom d’Elia Kazan réalisé en 1961, qui se clôture sur le visage somptueux de Natalie Wood dont la voix les récite en « off » après qu’il lui ait été demandé : « Hey Honey ? Do you think he still loves you? » et qu’elle ne réponde rien… (cf video, à 7 :10).


(Ils posent aussi, comme partout en poésie, le terrible problème de la traduction, dont je m’amuse un peu ci-dessous… )

Though nothing can bring back the hour
Of splendour in the grass, of glory in the flower;
We will grieve not, rather find Strength in what remains behind...






Traduction de Emile Legouis, 1928 :
« Et s’il doit manquer désormais
Une gloire à la fleur, une splendeur à l’herbe !
Je veux sans m’affliger, jouir
Des dons que je possède encore »

Traduction de Wikipedia (source non mentionnée) :
« Bien que rien ne puisse ramener le temps
De l'éclat de l'herbe, de la splendeur des fleurs;
Nous ne nous lamenterons pas, mais puiserons des forces dans ce qui en subsiste. »

Traduction par le biais du site Reverso :
« Quoique rien ne puisse rendre l'heure
De splendeur dans l'herbe, de gloire dans la fleur;
Nous peinerons pas, trouverons plutôt la Force dans quels restes derrière. »

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