vendredi 25 septembre 2009

A l'oreille des chevaux...

Danser une valse lente avec une petite fille de quatre ans qui sort du bain, dans l'enceinte circulaire d'un petit tapis rouge, sur la programmation de Chérie FM un vendredi soir, c'est une expérience qui se rapproche de la découverte de l'Âtman.

Le travail, c'est la santé !

Regarder, écouter, lire les infos, ou faire l'autruche en sirotant des grenadines ? A chaque fois qu'on se laisse prendre bêtement, ce sont des pages et des pages de choses révoltantes que l'on découvre, toujours avec ce même mélange d'effarement et de circonspection.
Ce matin, parmi beaucoup d'autres (attention, ne croyez pas que chaque jour se contente d'une seule abomination!), celle là me paraît plutôt croustillante : l'Etat français, tellement à court d'argent, innove !
Jean-François Copé, chef de la majorité à l'Assemblée, immédiatement approuvé par le Président de la République, a l'idée du siècle : taxer avec un impôt les indemnités journalières perçues par les victimes d'accidents du travail.
Ah ça, fallait le trouver, hein ?
Bof, en même temps, pas de quoi pavoiser : il s'agit juste de tirer un peu sur l'ambulance. Faut pas en faire un plat, après tout : au traumatisme de l'accident lui-même, plus la diminution des revenus (entre 60 et 70% du salaire), on rajoute juste un petit impôt. Quoi ? Le bouclier fiscal ? Les taux ridicules d'imposition sur les revenus financiers ? Les milliards refilés aux banques et aux assurances à cause de la panique qu'ils ont générée tous seuls comme des grands ? Mais non, rien à voir, ça... C'est autre chose, faut pas tout mélanger ! Vous ne comprendriez pas de toutes façons, c'est de la politique... Allez, c'est pas tout ça mais va falloir retourner bosser ! Hé !.. Et faites attention de pas vous faire mal, ce serait bête...
Comme dirait le Cap'Tain Carnasse, "on a une belle vie de con, finalement".

Green harbor


Ce qu'il y a de bien avec la politique, c'est l'absence de surprise. Ainsi, quand la planète entière se pare d'un idéologisme éco-futuriste, le président de Marseille Provence Métropole entérine la mise en route d'un incinérateur de déchets flambant neuf à Fos-sur-Mer (commune déjà totalement sclérosée par l'amoncellement surréaliste d'installations pétro-chimiques) après avoir balayé les six années de procédure engagées par les vrais gens vivants une vraie vie sur place, maire en tête. L'ironie du sort, la beauté du geste, c'est que cet incinérateur coûte tellement cher que ce sont les habitants des communes directement arrosées par cette structure de malheur, les mêmes qui n'en veulent farouchement pas, qui vont devoir payer la note, avec une hausse de 40 euros (si si!) de leur taxe d'enlèvement des ordures ménagères.
Joli coup, ma foi.
Mais attention : il reste encore deux splendides cerises sur ce gâteau déjà furieusement nauséabond :
1/ lancée dans le cadre d'une délégation de service public, l'usine est construite et sera exploitée pour 25 ans par un groupe privé, qui, rémunéré à la tonne de déchets traités, exige néanmoins de la communauté urbaine des "tonnages de déchets garantis" pour être sûr de faire son beurre...
2/ ce même groupe privé a fait passer en cours de route la construction de son bolide de 280 à 460 millions d'euros. La Communauté de Communes dénonce donc cette "légère hausse" de budget, et traîne en justice son propre délégataire, pour tenter d'éponger 107 millions d'euros... Les 73 millions d'écart restants semblent, eux, ne pas poser de problème... *

Tout à l'heure, j'irai chercher mon enfant à la sortie de l'école. Paraît qu'en ce moment, il faut faire gaffe si ils toussent.

*source : journal 20 Minutes du 25/09/2009

un prêté pour un rendu ...

jeudi 24 septembre 2009

De la Liste de lecture, Vol.3


Etrange sensation que de subir partout les coulées de plomb d'un début d'été à Marseille dans ces dernières horribles semaines qui tiennent en laisse les Grandes Vacances, dans des wagons de métro pleins comme des étuves, étouffé sous la furie des voitures et de la ville sous asphyxie, avec, entre les mains, un livre écrit par un guinéen.
Un livre qui traite de l'épopée coloniale véridique d'un marseillais parti à l'assaut de l'Afrique de l'Ouest dans les dernières années d'un 19ème siècle implosif, un livre qui traite d'une épopée elle-même dévorée de chaleurs, de fièvres et de dysenteries...
Puant et suant à côté d'autres qui suaient et puaient sur les banquettes plastiques marrons du métro marseillais, j'ai embarqué dans ce récit apparemment bon enfant, mais voilà : Tierno Monénembo écrit son pays comme un blanc.
De façon diaboliquement équivoque, sa verve se délecte de la vision orgueilleusement raciste du progrès tel qu'on a pu le concevoir dans un passé pas si lointain, et il est fascinant de devoir régulièrement se rappeler, tout au long de ce livre, que c'est bien un noir, lui-même natif de cette Guinée dont il raconte l'asservissement et le jeu de convoîtises, qui tient la plume, tant certains de ses passages sont effrayants de justesse et de cynisme.
Il y est question de la prodigieuse aventure d’Aimé Victor Olivier, devenu Olivier de Sanderval, qui voulut se tailler un royaume au nez et à la barbe des autorités coloniales françaises… et des anglais. Au début des années 1880, ce fils de négociant marseillais fonde en effet le projet de conquérir à titre privé le Fouta Djalon, et d’y faire passer une ligne de chemin de fer.
On a presque tout oublié de lui : il fut pourtant un précurseur de la colonisation, ses aventures faisant le régal des gazettes parisiennes de l’époque. Au cours de ses cinq voyages successifs, il parviendra à l'exploit spectaculaire de gagner la confiance de l’Almâmi, ce chef suprême du royaume du Fouta Djalon, qui lui donnera le plateau de Kahel, et l’autorisera même à battre monnaie à son effigie.
Mais Sanderval échouera ; il finira par revenir à Marseille pour y sombrer, malade, dans un mysticisme halluciné avant de mourir dans le dénuement.
Coincé entre "Aguirre ou la colère de Dieu" et le snob délicieusement décalé d'un Jules Verne, "Le Roi de Kahel" m'a fait passer et repasser la Ligne 1 de la RTM dans un chaos contradictoire de jubilation, de fascination et de scepticisme.
"Alors, depuis ses palais de Kahel, lentement, de la même manière que la lèpre gagne le corps, sa puissance et sa gloire s'étendraient, paillotte par paillotte, tribu par tribu, savane par savane, forêt par forêt, sur le continent tout entier. D'abord les Peuls, puis les Bambaras, les Songhaïs, les Mossis, les Haoussas, les Béribéris, les Bantous, tous les Nègres de la terre avec ou sans balafres, avec ou sans turban, avec ou sans un os en travers du nez. Arrachés à leur jungle et à leurs ténébreuses pensées, ces sauvages auraient suffisamment goûté à l'algèbre et aux mets délicats, à l'architecture et aux théories de Platon, avant que sous la poussée inéluctable de l'évolution les climats ne se dérèglent, que les glaciers de la Laponie n'envahissent le Languedoc et que les pauvres petits Blancs affolés ne courrent se réchauffer près de l'Equateur. L'Afrique serait alors le centre du monde, le coeur de la civilsation, la nouvelle Thèbes, la nouvelle Athènes, la nouvelle Rome et la nouvelle Florence tout à la fois. et ce serait ce nouvel âge de l'Humanité qu'il avait pressenti bien avant les autres et dont les bases auraient été jetées par son génie à lui."

De la liste de lecture Vol 2


Maurice G. Dantec est un personnage de Stan Lee un peu raté.
La plupart de ses paragraphes semblent avoir été extraits de cases successives d'un Comics, chaque segment de phrase surplombant une bulle, entre un "CHABLANG!" et un "OUCH!", calligraphiés à la main au-dessus de silhouettes disproportionnées en proie à des tourments affreux, fixées en contre-jour dans des poses de statue grecque...

" Le récit qui s'amorce, dans le globe de feu de son existence devenue spirale extatique, ce n'est donc pas le récit de sa vie, l'histoire de son présent sans cesse réitéré, c'est la narration même de sa transfiguration, c'est la zone d'impact de la liberté au coeur des défenses immunitaires de la nécessité, c'est la tension absolue entre l'être et le non-être, c'est l'intrusion rétrovirale de la boîte noire vers elle-même, c'est le moment apoplectique ou tout va se disjoindre pour prendre sens, où tout va se combiner pour mieux se diviser, où tout, enfin, va prendre vie. Jusque dans la mort."

En même temps, dans les bulles elles-même, on pourrait imaginer sortir de la bouche du personnage, en écho à ce flux cosmogonique, un extrait des Chants de Maldoror de Lautréamont, du genre :

"J'ai vu les hommes, à la tête laide et aux yeux terribles enfoncés dans l'orbite obscur, surpasser la dureté du roc, la rigidité de l'acier fondu, la cruauté du requin, l'insolence de la jeunesse, la fureur insensée des criminels, les trahisons de l'hypocrite, les comédiens les plus extraordinaires, la puissance de caractère des prêtres, et les êtres les plus cachés au dehors, les plus froids des mondes et du ciel lasser les moralistes à découvrir leur coeur, et faire retomber sur eux la colère implacable d'en haut. Je les ai vus tous à la fois, tantôt, le poing le plus robuste dirigé vers le ciel, comme celui d'un enfant déjà pervers contre sa mère, probablement excités par quelque esprit de l'enfer, les yeux chargés d'un remords cuisant en même temps que haineux, dans un silence glacial, n'oser émettre les méditations vastes et ingrates que recélait leur sein, tant elles étaient pleines d'injustice et d'horreur."
Hum hum... Dois-je faire à nouveau hurler "Amphetamine Logic" dans ma platine?

mercredi 23 septembre 2009

De la liste de lecture, Vol.1


J'ai lu les première lignes de Saint Augustin sur un lit d'hôpital, dans les vapeurs finissantes d'une anesthésie ayant permis à un quelconque boucher de m'arracher un morceau de genou dans un sous-sol carrelé. J'étais si confus qu'il m'a fallu refermer l'ouvrage, et je ne me suis décidé à le rouvrir qu'à l'issue d'une rééducation aléatoire et souffreteuse.
Ce qu'il y a de séduisant chez Saint Augustin, c'est ce passé de professeur de rhétorique qui génère une écriture débordant de poésie, qui s'appuie sur des figures stylistiques directement issues des plus anciennes traductions latines de la Bible : on y retrouve notamment le travail musical, les cadences, et les correspondances sonores. En explorant l'exercice de l'autobiographie auquel il donne ses premières véritables lettres de noblesse (un certain Jean-Jacques Rousseau finira d'ailleurs par intituler la sienne "Les Confessions"...), Saint Augustin vient s'opposer avec une élégance charmeuse à l'athlétisme moral de ses prédecesseurs. Pourtant, les écrits du romain berbère n'ont cessé de s'affronter à ceux de ses contemporains, et Saint Augustin est l'homme de toutes les controverses (avec les Manichéens, avec les Pélagiens, avec les Donatistes...). C'est aussi un auteur qui fait rêver pour tous les amateurs d'Histoire, ne serait-ce que parce que ses "Confessions" s''inscrivent par exemple juste dix ans avant la spectaculaire prise de Rome par les troupes d'Alaric, et que sa mort intervient à Hippone alors assiégée par les tristement célèbres Vandales...
Bref, Saint Augustin est un lyrique, et ma foi, le lyrisme, en religion, me plaît assez.
(il s'adresse au Tout Puissant)
" J'apprenais à ma langue bégayante à vous invoquer ; et quoi que je fusse petit, l'affection avec laquelle je vous priais d'empêcher que je n'eusse point le fouet à l'école n'était point petite. Or il arrivait souvent que vous n'exauciez pas ma prière : (ce que vous faisiez pour mon bien) et alors les personnes âgées, et même mon père et ma mère, qui n'eussent pas voulu qu'il me fût arrivé aucun mal, se riaient de mes douleurs, qu'ils considéraient comme de légères peines, et qui passaient dans mon esprit pour le plus grand de tous les maux.
Seigneur, se peut-il trouver quelqu'un qui sans avoir rien de l'insensibilité de quelques naturels stupides, que l'on voit supporter les tourments avec une dureté inébranlable, ait un si grand coeur, une âme si généreuse et si héroïque, et soit attaché à vous par une affection si puissante ? Se peut-il, dis-je, trouver un homme, qui s'étant consacré à votre service, soit tellement élévé au-dessus de l'infirmité humaine par la grandeur de son zèle et par la fermeté de son courage, qu'il se moque des chevalets, des ongles de fer, et des autres espèces de gênes et de tortures, dont l'horreur fait trembler les hommes dans toute la terre, et les porte à vous demander avec un humble frémissement qu'il vous plaise de les en garantir ? Et que non seulement il se rie de ces supplices, mais se moque même de ceux qui les appréhendent avec tant d'effroi, comme mon père et ma mère se moquaient de ces châtiments et de ces peines que je recevais de mes maîtres ? Car il est vrai que je ne les appréhendais pas moins que les hommes appréhendeent les plus grands supplices, et qu'ils ne vous demandent pas avec plus d'ardeur de les en délivrer, que je vous conjurais d'éloigner de moi ces tourments de petits enfants."
(A noter que quiconque s'essaierait à parler du fond de la pensée augustienne là où je me suis sagement cantonné à n'en évoquer que la forme prendrait un risque inconsidéré... N'est pas Maurice Dantec qui veut, n'est-ce pas ?)

décalage spatio-temporel

Devant la porte de l'école maternelle, sur le panneau d'affichage libre, et à côté d'une affiche monumentale invitant à participer au renflouage de l'industrie culturelle par la réservation de places exhorbitantes pour assister à l'une de ces affligeantes tournées d'artistes sur le retour (et pourtant déjà ratés au faîte de leur gloire), en bas à gauche, une plus petite. Si elle semble s'excuser de se tenir ainsi dans l'ombre des couleurs atroces de l'autre, je me surprens à la reluquer quelques secondes à cause de son visuel surprenant : une tête de préservatif à réservoir enfilée sympathiquement sur notre bonne vieille planète bleue. Je me sens intrigué, il n'y a pas beaucoup de texte. Quand je comprends, ma première réaction est de croire à un canular. Mais non. Il s'agit bien d'un encouragement clair au contrôle des naissances, avec ce slogan " notre planète ne peut plus accepter 200.000 naissances par jour" (un truc dans le genre). Je suis tellement perplexe que j'en oublie de chercher quel organisme diffuse ce message édifiant devant les écoles maternelles. Maintenant encore, je peine à trouver quelque chose à ajouter à ce message, avant de me dire que je le trouve tout bonnement atroce.

lundi 21 septembre 2009

La liste de cet été, jusqu'à ces premières pluies rageuses de septembre ?

- Maurice G. Dantec "Cosmos Incorporated"
- Tierno Monénembo : "Le roi de Kahel"
- Harlan Coben : "Mauvaise Base" ("The Final Detail")
- Philip K. Dick " Le dieu venu du Centaure" ("The Three Stygmata of Palmer Eldritch")
- Saint Augustin "Confessions"
- Mezzo / Pirus : "Le roi des mouches" ,Vol. 1 & 2
- Enki Bilal : "Animal'Z"

tout un programme...
Forcément, aujourd'hui, c'est une succession de messages : chacun d'eux se penche au chevet du nouveau-né pour apporter sa contribution, comme le font les trois gentilles fées grassouillettes de "La Belle au Bois Dormant"...
Or donc, nous voilà dans le coeur de l'été caniculaire périgourdin, avec le dernier roman de l'auteur borgne de "Dalva" sur les bras, gros, lourd, et bleu. La Dordogne de Miller (voir le post précédent) s'en accomode particulièrement bien, tant le choc d'avec cette traversée ridée des Etats-Unis est déroutant. L'Odyssée d'Harrison est loin, loin de celle du Ulysse d'Homère... surtout lorsque le périple nous fait stagner en Californie...
"Robert portait des vêtements aussi chics que son appartement. Il a agité les martinis et la glace au-dessus de son épaule comme on le voyait faire dans les vieux films. J'ai longé le couloir pour me rendre aux toilettes et avisé sur le mur les photos d'un Noir à grosse bite, prise par un artiste répondant au joli nom de Mapplethorpe. Pour dire la vérité, j'avais l'air complètement ravagé dans la glace, mais je venais de faire trois mille cinq cents kilomètres au volant de Ron avant qu'il ne se passe l'arme à gauche, sans parler de mes séances d'aérobic avec Marybelle."
Bon sang, nous y voilà.
Petite séance de rattrapage, pour que ce blog ait un arbre généalogique instantané, et incomplet.

Car il vient d'être décidé que la vie de La Petite M aura pris effet dans le courant de l'été 2009, quelquepart sur les bords de la Dordogne, avec dans les mains "Une Odyssée Américaine" de Jim Harrison.

La Dordogne, ce qu'on peut en dire de mieux, c'est probablement ce qu'en dit Miller :

"Coup de génie, de ma part, cette idée d'explorer la région de la Dordogne (...). Rien que le coup d'oeil sur la rivière noire et mystérieuse, du haut de la magnifique falaise debout à l'orée de Domme, suffit pour vous emplir d'un sentiment de gravitude impérissable. Pour moi, cette rivière, ce pays appartient au poète Rainer Maria Rilke. Ce n'est pas plus la France que l'Autriche, ni même que l'Europe : c'est la terre d'enchantement jalousement marquée par les poètes et qu'eux seuls ont le droit de revendiquer comme leur. Ce qui se rapproche le plus du paradis, en attendant la Grèce. Le paradis des français, mettons, par manière de concession. Un paradis, en fait, dont l'existence doit remonter à des milliers et des milliers d'années. Je suis convaincu que c'était bien cela pour l'homme de Cro-Magnon, malgré le témoignage fossilisé des formidables grottes, qui indique des conditions de vie plutôt stupéfiantes et terrifiantes. Rien ne m'empêchera de croire que si l'homme de Cro-Magnon s'installa ici, c'est qu'il était extrêmement intelligent, avec un sens de la beauté très développé. Rien ne m'empêchera de croire que le sentiment religieux avait déjà atteient en lui un haut degré de développement et qu'il a fleuri en ces lieux, alors même que l'homme vivait comme une bête au fond des cavernes. Rien ne m'empêchera de croire que cette grande et pacifique région de France est destinée demeurer éternellement un lieu sacré pour l'homme et que, lorsque la grand-ville aura fini d'exterminer les poètes, leurs successeurs trouveront ici refuge et berceau. Cette visite à la Dordogne fut pour moi, je le répète, d'une importance capitale : il m'en reste un espoir pour l'avenir de l'espèce, et même notre planète. Il se peut qu'un jour la France cesse d'exister, mais la Dordogne survivra, tout comme les rêves, dont se nourrit l'âme humaine."
L'été est mort. Vive l'été !
Lundi, jour fatidique s'il en est... Frappons les fesses du nouveau-né, La Petite M, pour que ses poumons se remplissent soudainement de l'air vicié des villes.