dimanche 24 avril 2022

En anticipation, on a constamment six mois de retard

Et puis il y a ce jeune type de 35 qui prévoit la fin du capitalisme dans deux siècles tout en déplorant que la mode post-apocalyptique qui inonde nos fictions s’obstine à vouloir raconter un « après » sempiternellement tourné autour de survivants « après la fin du monde », alors qu’il n’y a déjà plus d’autre option que d’évoquer le « pendant » que nous traversons, ne serait-ce que pour montrer que tout ce qui était bien, va rester: le collectif, et la beauté des paysages.

jeudi 14 avril 2022

Dallas : rififi au pays de la badiane

:::: Episode 1

Stetson 1 - Henri-Louis est un rude suisse (oui c’est possible) vivant à Pontarlier, Franche-Comté, fin XVIIIème: on est en plein Jura, dans la 2ème ville la plus haute de France après Briançon. Autant dire en montagne, quoi. Indépendamment du fait que son père exerce la bien noble profession de bouilleur de cru, on a tendance un peu partout dans le pays à se réchauffer le gosier à grands coups d’absinthe en famille, comme le montre cette photo prise au hasard à Oraison (qui est située bien plus bas, ce qui ne constitue pas pour autant une raison valable pour ne pas s’endimancher la glotte) où l'on pose fier de se déchirer la cafetière en écartant les jambes façon « manspreading », décontracté du gland (comme disait Gégé avant qu’il ne s’auto-caricature via de risibles amours contrariées avec son ami Vladimir). 

mercredi 6 avril 2022

Attendre 2 ans, puis revenir à cause d'un Petit Frère

Le rêve américain, par ici, on n’y a jamais rien compris: la France rock ne s’est jamais remise de son syndrome 60’s post-G.I si bien résumé par Lucien, le débonnaire héros banané de Margerin, quand seul Kebra, l’antihéros cradingue ultraviolent de Tramber et Jano reflétait, lui, vraiment, ce qu’était la réalité de « notre Amérique à nous », celle (déjà) des banlieues merdiques, des allumeuses camées en mini-jupes et des squats jonchés de mégots ; et voilà qu’entre deux hordes de fans obsessionnels du Dieu-homme-loup récemment décédé qui paradent sur les Champs-Elysées cramponnés aux franges d’un guidon de Harley achetée en concessionnaire Yamaha comme si l’Equipée Sauvage était née à Marvejols, on se re-tarte nos vieux pastiches rock’n roll, le trublion Julien Doré réhabilitant Dick Rivers en tête d’une escouade bobo avide de (faux) loosers tandis que la désespérante cohorte d’affreux chanteurs de l’écurie TF1 fait la queue pour pousser la chansonnette avec papy Schmoll avant que celui-là n’arrive plus à se teindre la rouflaquette tout seul.