lundi 21 avril 2014

Hoooo hiiiisssse : Enculé !

Au début ça a généré des émeutes, surtout dans les villes dont l’économie reposait grandement dessus, c'est-à-dire les villes les plus pauvres, en gros. Les villes riches avaient aussi toutes un club, mais elles se remirent plus facilement de la perte financière publique. Dans les autres, les échauffourées ont duré parfois jusqu’à plusieurs mois. Globalement, ce sont, pour la plupart, des financements politiques qui se sont retrouvés amputés. Mais ils ont tenu bon parce que ce sont les joueurs qui ont le plus souffert, finalement, et qu’ils ne représentaient pas un poids politique suffisant pour infléchir le processus. La plupart d’entre eux a décidé de s’expatrier vers les rares états n’ayant pas encore ratifié la Convention, mais ces paradis-là étaient si peu nombreux que le gros de ce flot d’immigrés exceptionnels n’a pas retrouvé de poste sur les terrains ; finalement, les derniers championnats traditionnels, faute d’équipes, ont fini par se jouer en circuit fermé avant que le manque d’infrastructures, de joueurs et d’enjeux ne finisse par lasser un public saigné à blanc par des tarifs exorbitants.

vendredi 18 avril 2014

Le Comique Polonais

Bouffon. Espèce de bouffon (que t’es). Injure très populaire dans nos échanges sociaux-linguistiques de fin de civilisation, ce sobriquet, s’il fait appel à un référent particulièrement clair pour la plupart d’entre nous (tu es bravache, agité, voyant, prolixe, mégalo et au final, incompétent, ridicule et pitoyable), est assez injustement employé. Il serait plus subtil de lui substituer le terme de « comique », assez usité aussi, qui, à mon sens, résume mieux le caractère futile, mystificateur et m’as-tu-vu de certains de nos congénères.
La mode d'entretenir des « fous » dans son logis remonte en effet aux Perses et aux Egyptiens. L’'usage passe en Grèce, puis à Rome, deux civilisations avides de perversions exotiques : aux heures des repas, ces personnages orientaux se mirent ainsi à succéder aux traditionnels cubistétères, étonnants danseurs acrobates qui marchaient sur les mains.

jeudi 17 avril 2014

atchoum.



Ce jeudi, chez VanLoo, il est question de la masturbation des bourdons.
Munissez-vous d'une boîte de kleenex.


LES EGODIALOGUES - en ligne tous les jeudi

mercredi 9 avril 2014

L’insupportable supporteur


Le supporter choisit un camp. C’est son essence même : le choix. Pour lui, être, c’est appartenir. C’est ainsi depuis l’aube de l’humanité, comme sur un plateau de baby-foot : attachés mutuellement sur une tige, rigides, têtus, les rouges ne font qu’un face aux bleus, qui ne font qu’un  sur une autre tige en face, pareillement rigides, et pareillement têtus.

Les militants choisissent un candidat, et dessinent des moustaches ou des injures sur les affiches collées par les militants qui militent pour un autre candidat. Sinon, ils les arrachent. Et ils recollent les leurs par-dessus. Après, ils se tabassent.

lundi 7 avril 2014

To Be or not : Toubib

Y’a des types et des filles, ils font médecine. Ils sont doués, travailleurs, issus de milieux friqués, ils passent leurs années de fac avec des pulls sur les épaules et des soirées Moët, puis ces exorbitants temps d’esclavage en hôpitaux, puis dès qu’on ne les y oblige plus, y’en a qui s’arrêtent et qui deviennent de bons ou d’exécrables généralistes, et puis y’a tous les autres qui savent que s’être autant démené, avoir autant sué, c’est pas pour se retrouver à soigner des rhumes et des angines. Nan. Pour ça, il faut avoir deux qualités : aimer les gens, et être modeste. Ou aimer les gens, et être un peu véreux. Ou aimer les gens, et être un peu dépressif (y’a beaucoup de généralistes dépressifs, si on remarque bien).

Bien sûr qu'ils vont compter tes adverbes !

"Bien sûr qu'ils vont compter tes adverbes, tes malgré que, et mesurer la taille de tes ellipses... c'est leur métier... Mais toi, tu n'es pas en train de te couper une robe de soirée, tu écris un livre...! Ne t'occupe pas de ce qu'on écrit sur toi, que ce soit bon ou mauvais. Évite les endroits où l'on parle des livres. N'écoute personne. Si quelqu'un se penche sur ton épaule, bondis et frappe le au visage. Ne tiens pas de discours sur ton travail il n'y a rien à en dire."

Editions VanLoo, so what ???.....