lundi 30 juin 2014

Un couvre-feu pour les jeunes.

A vrai dire, j’ai regardé sans la moindre passion la génération populaire dépourvue de toute aspiration se présenter aux portes du monde médiatique avec l’avidité du challenger. Je ne vais pas m’échiner ici à essayer de livrer une analyse tentant de sortir du lot, tant il  n’y a plus rien d’intelligent à dire de tout ça.
Mais voilà que m’interpelle, à force d’avoir eu, cette année, à sur-côtoyer les enfants des couches les plus aisées de la population, autre chose : la même terrible vacuité qui les touche. J’ai pu constater à quel point, pareillement, ils érigent la Marque en valeur refuge : bizarrement, ils l’arborent aussi comme un trophée. Or, ce qui peut sembler logique pour les adolescents désargentés des couches populaires, qui éprouvent le besoin d’afficher ce dépassement de leur propre condition sociale à travers la possession de vêtements, accessoires et objets griffés promettant l’épanouissement personnel et la valorisation ultime du Moi, m’a apparu assez stupide chez les plus riches.