vendredi 17 mai 2013

May i do a list ?

Voilà. C'est une liste de mai 2013. Parce que, pour paraphraser un confrère blogueur émérite (http://www.apreslapub.fr), "ici, c'est mon blog, je fais ce que je veux". Dont acte.

Rayon littérature :

- Les 3 volets de la trilogie de Laurent Genefort, parce qu'en France aussi, on sait faire de belles choses en matière de saga mediévo-fantastique...


- Le délicieux "Boneshaker" de Cherie Priest, parce que les filles aussi, elles peuvent écrire des histoires abracadabrantes mêlant guerre de secession, dirigeables de guerre, machine à forer souterraines, gaz mortels et zombies... Jouissif.


- Un James Salter culte, parce qu'il faut pas abuser non plus.


- Un Tome 3 du "Roi des Mouches", et ça, c'est toujours un évènement... La trilogie la plus littéraire du 9ème art s'achève comme elle se doit, en cases stéréotypées au dessin chirurgical au service d'un scénario glacial. Glauque, rauque et acide, mais magistral.


Niveau musique, on fera Mai avec ces deux vieux trucs (entre autres hein, mais ces deux-là, quand même...) parce qu'il semblerait que même le mois de Mai d'avant, avec ses fleurs et ses apéros de printemps, soit devenu un vieux souvenir...



Et hop !
Salut, à vous les studios...

lundi 13 mai 2013

S'il en est ainsi, je vous jette mon gant.

D’après Montesquieu (à qui l’on doit, entre beaucoup d’autres choses, le premier découpage historique en grandes périodes, notamment la césure Antiquité/Moyen Âge), la naissance du duel « à la française » prend initialement racine chez les Germains : ces peuplades considérées comme « barbares » (qualificatif attribué par les macaroni de l’époque à tous les types qui ne parlaient pas le macaroni), n’ayant que très rarement rencontrés d’ennemis leur ayant fait courber l’échine, avaient en effet fini par développer un fort sentiment d’impunité, de liberté et de fierté les rendant, il faut l’avouer, un peu soupe-au-lait. Leur habitude, par exemple, de régler leurs désaccords à grands coups de scramasaxe sur la place de leur village fait donc naturellement son entrée en Gaule sitôt qu’ils l’envahissent, et curieusement, elle y est adoptée avec un naturel déconcertant.

mardi 7 mai 2013

Courage, fuyons !

Le voilà le piège de l’été. Il se referme en toute discrétion, enrobé d’une fine couche de nuages opalescents et d’averses frauduleuses, de faux dilettantismes et d’occasions ratées au coucher du jour. Mais que personne ne s’y trompe, ses crocs brûlants plantent leur toute première pointe dans l’anesthésie biaiseuse de nos chairs blanchâtres, aussi sûrement que le même soleil brûlera sans coup férir nos abdomen souffreteux, le moment venu.
Déjà, les anges déchus bannis hier d’un horrible royaume s’enhardissent, exhibant leurs tongs délétères au cœur de la foule des week-ends, osant quitter les recoins d’estaminets putrides ; d’autres infernales harpies sortent de leurs chausses humides ces effrayantes grappes d’orteils recroquevillés peinturlurées de couleurs criardes, annonçant d’un hurlement affreux mais encore silencieux la bacchanale à venir. Les doubles verres plastiques noirs masquant les pupilles dilatées au kérosène de créatures maudites fleurissent sur les arrêtes de davantage de nez sans plus aucune retenue, les démons les plus féroces glissant déjà, eux, d’immondes pattes velues et horriblement laiteuses hors de shorts égrillards, tandis que de leurs chariotes rutilantes s’échappent à plein volume les sons hideux de tambours apocalyptiques accompagnés d’infernales harmonies clinquantes et de chants hypnotiques.
De toute part la visqueuse humeur des marais s’approche, le souffle moite de dunes lointaines rongées de chaleur guettant au faîte de vagues bleues mutilées l’instant de saisir un dimanche propice pour s’abattre enfin d’un seul vent désoxygéné sur une foule exsangue, aveugle et ébahie, regroupée dans un parc à l’herbe morte, toute heureuse de sa sentence.
Et l’été règnera alors une fois de plus dans toute sa desquamation, ramenant le peu de beauté accumulée sous l’aile ouateuse de l’hiver dans un creuset éminemment fragile, cerné par la danse arrogante et ininterrompue des bêtes et des sots aux fronts cernés de palmes.

vendredi 3 mai 2013

Vers de Terre

Tu es Amour on ne te touche pas
Tu appartiens aux dieux
Tu es le Manimal
Je suis un ancien feu
Et voilà c'est ton nom et il est mystique
Comme celui d’un cheval
Et le mien est Runique
Et guttural
Mais voilà dans la plaine
C'est moi qui caracole
Car le monde appartient
A l’herbe et aux licols
Mais jamais au cheval