mercredi 29 novembre 2017

La révolte


- C’est toute cette fatigue là, c’est terrible.
- Ah, toi aussi ?…
- Ca te tombe dessus comme une mauvaise couverture, un truc épais qui pèse… Non, en fait, c’est plutôt comme si on t’avait fait boire quelque chose sans que tu aies fait gaffe et quand tu t’en aperçois, du coup c’est trop tard : t’es tout vaseux.
- Fais gaffe, y’a peut-être un type qu’à mis du GHB dans ton verre !…
- Ouais, c’est exactement ça : je me sens comme une nana en fin de nuit qui devrait appeler un taxi vite fait si elle veut pas que ça tourne mal !…
- C’est que t’es plutôt sexy, mon cochon… Ceci dit, tout le monde à l’air dans le même état en ce moment. Ça en devient même bizarre. Y’a peut-être un truc dans l’air…
- C’est marrant les vieux ils disent tout le temps ça, « y’a un truc qui doit traîner dans l’air ». Ils disent ça pour tout, le rhume, la grippe, la gastro… Pour les gosses, aussi. Peut-être qu’en fait, y’a un virus de la fatigue ? On sait jamais, avec toutes les saloperies que les gens transportent sur eux à force de voyager à tort et à travers !

dimanche 26 novembre 2017

Basse(s) Fidélité(s) # 6

... ou le résumé du week-end en mauvaises jolies images :
Le Château d'Eau, ancienne pompe de Gratte-Semelle, vendredi en fin d'après-midi

Le tronc-aligator qui lézarde au soleil levant - Colline du Bois Sacré - Milieu de matinée 

mercredi 22 novembre 2017

Le hâle

- Une boule de feu ?
- Exactement.
- Ca paraît dingue…
- Toute lisse. Enorme…
- Enorme comment ?
- Je sais pas vraiment… Plusieurs fois la taille de la Terre en tout cas…
- Vous êtes sûr de ne pas exagérer un peu ?
- Non non, c’est une vraie merveille, une sorte de déflagration permanente, ça compense sans interruption un seuil d’explosion avec un point de réfraction : comme une lutte fratricide pour maintenir un point d’équilibre !… C’est l’arrière-petit-fils d’un astronome qui me l’a expliqué. Bref, c’est une étoile, quoi.
- Mince alors… Et vous dites que ça chauffe jusqu’ici ?
- Un peu que ça chauffe ! S’il n’y a pas de nuages, on le sent même dans le dos !
- … Je suis navré d’avoir à le dire, mais j’ai peine à vous croire…
- Oh, j’ai l’habitude. La plupart des gens réagissent comme vous.

Basse Fidélité # 5

Le Kraken végétal - Colline du Bois Sacré


> Retrouvez mon Manifeste de la Poétique de la Basse Fidélité, et toutes les captures de la série, en suivant le libellé : "Lo-Fi Pics"

mardi 21 novembre 2017

Golden Entourloupes

Dans Alban Di & Cie, 48 orpailleurs, mercenaires, aventurières, hors-la-loi, arnaqueurs, bonimenteurs et séductrices sont lancés sur les traces de la plus énorme pépite d’or jamais trouvée à l’Ouest.

L’une ou l’un d’eux la détient, soigneusement cachée dans ses jupes ou dans ses fontes : tous ensemble, ils forment un étrange cortège dangereux, poli, faussement cordial, qui traverse les plaines et les bourgades d’un FarWest imaginaire entre Nothing Gulch et les frasques de Blutch, au sein duquel tromperies, vols, stratégies et spoliations sont légion : si de fausses pierres y circulent sous le manteau, d’autres superbes gemmes servent aussi de monnaie d’échange entre ces aventuriers avides de lendemains qui chantent, dont la plupart sont des clins d’œil plus ou moins appuyés aux héros, mythes et légendes des Westerns de la MGM. 

Mais à l’instar des protagonistes d’« Highlander », il n’en restera qu’un qui franchira les doubles portes du Bureau de Change avec, dans la manche, la plus grosse pépite d’or jamais trouvée à l’Ouest.

Voici Karl Age, le lonesome Marshall destitué, aux traits découpés tout droit sortis d'un plan de The Magnificent Seven, quelque part entre Britt et Vince Tanner… (attention, copyright exclusif, tous droits de reproductions interdits)


Accueillez chez vous les 47 autres acolytes de ce Golden Rush familial : commandez Alban Di & Cie ici : http://jeux-oncle-barnabe.fr/alban-di-et-compagnie/

Basse Fidélité # 4

Le nuage rose. Lever de l'aube sur la rue Milly.

dimanche 19 novembre 2017

De l'électricité, et de l'Ecosse.

Dans le Guardian de 2015, Andrew Stafford, le Rock-érudit d’Australie, titrait à propos du départ officiel de Malcom Young du plus célèbre hard-blues band de tous les temps : « AC have lost their DC » avec, comme headline à un article particulièrement brillant[1] (traduction) : « C’était Malcom Young qui définissait le son d’AC/DC. Sans lui, les dieux du rock australiens sont menacés de ne plus être qu’un hommage permanent à leur ancien eux-mêmes. »

Basse Fidélité - #3

Minuit trente - Retour à la lumière - sortie de la colline du Bois Sacré


A l'aube - Vortex céleste au-dessus de la basilique


(Nous sommes fin 2017. Je possède un téléphone mobile idiot, équipé d’une fonction photo unique via un objectif exécrable que j’utilise depuis peu, le rendant plus idiot encore car ambitionnant, malgré sa qualité technique dépassée, de m’offrir une « option » qualitative : avec lui, j’ai décidé de constituer un témoignage éphémère de mes errances urbaines débarrassé de toute tentation esthétique autre que le sujet lui-même, et l’instant durant lequel je l’ai saisi.
J’enclenche cette fonction dans des conditions techniques ordinairement complexes afin de faire émerger le plus d’aléatoire possible, et donc une qualité d’image particulièrement médiocre, parce que je cherche à restituer l’état d’esprit qui génère ces clichés, tous pris à l’occasion de ballades avec mon chien : la notion de « fidélité » y cumule le rapport que j’ai avec mon animal avec cette idée simple que la fidélité de restitution du réel de ces instants en devient étonnante : brutes, floues, instantanées et sans destination, elles sont d'une grande poésie, pleines de bêtises et relativement inintéressantes.)


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vendredi 17 novembre 2017

Basses Fidélités du 15/11/17

Matinée - Vents violent couvrant d'écume les îles du Frioul et du Château d'If - Esplanade de Notre Dame de la Garde


Cœur de la nuit - Les 3 scooters rouge - montée d'escaliers rue Villa-Paradis

(Nous sommes fin 2017. Je possède un téléphone mobile idiot, équipé d’une fonction photo unique via un objectif exécrable que j’utilise depuis peu, le rendant plus idiot encore car ambitionnant, malgré sa qualité technique dépassée, de m’offrir une « option » qualitative : avec lui, j’ai décidé de constituer un témoignage éphémère de mes errances urbaines débarrassé de toute tentation esthétique autre que le sujet lui-même, et l’instant durant lequel je l’ai saisi.

J’enclenche cette fonction dans des conditions techniques ordinairement complexes afin de faire émerger le plus d’aléatoire possible, et donc une qualité d’image particulièrement médiocre, parce que je cherche à restituer l’état d’esprit qui génère ces clichés, tous pris à l’occasion de ballades avec mon chien : la notion de « fidélité » y cumule le rapport que j’ai avec mon animal avec cette idée simple que la fidélité de restitution du réel de ces instants en devient étonnante : brutes, floues, instantanées et sans destination, elles sont d'une grande poésie, pleines de bêtises et relativement inintéressantes.)

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jeudi 16 novembre 2017

Poétique basse fidélité (Manifeste)

A la fin des années 80, le lo-fi attaquait l’industrie discographique par le flanc en enfonçant avec une seule idée les rangs d’une course technologique compacte marchant bravement, au son des dollars, vers les lendemains qui chantent de notre époque : la qualité douteuse de l’enregistrement contribue davantage à l’impact artistique de l’œuvre.

lundi 13 novembre 2017

Autumn leave(s)

Hommage naturaliste au petit épagneul miraud et à moitié sourd des deux oreilles que j'ai extrait voilà deux mois d’une cage souillée de merde dans laquelle il a été fourgué cet été : nouvelle loi d’adoption oblige, il lui a fallu, pour avoir le droit à une vie meilleure chez nous, laisser ses bogues aux vestiaires. 
Putain il est dur, le parcours du chien de chasse nul à la chasse. 

Allez bienvenue Filou, petit couillon déchaîné débarrassé de tes couilles, incapable de voir ce chat de gouttière planqué deux mètres devant toi, mais qui marque quand même si consciencieusement l’arrêt, le trognon de queue raide comme la justice. 

Nous, à la chasse, on est nuls aussi : on tirerait pas une bartavelle à huit mètres… Alors tiens, on fera la chasse à rien, juste au bonheur de se geler les miennes, de couilles, pour le plaisir de te voir sourire la langue pendante après 40mn de course effrénée dans la colline de dessous la bonne Mère… 
(ou dans celle de la Citadelle de Forcalquier, où l’on trouve sur le sol d’épines de si belles bogues hérissées de piquants abritant leurs deux jolis marrons.)

« Dans un pays sans chien, on ferait aboyer le chat » (proverbe norvégien) 



jeudi 9 novembre 2017

Doug

Douglas Mac Arthur, général américain à la gueule d'acteur hollywoodien, a fait des choses dégueulasses et d'autres plutôt classieuses durant son interminable carrière militaire au long de laquelle il s'en est mangées, des guerres : révolution mexicaine, première guerre mondiale, Philippines, deuxième guerre mondiale, puis guerre de Corée. Bardé de médailles à chaque fois, à croire qu'en matière de pan-pan-pan, de bim-bim-bim et de viens-là-que-je-te-foute-un-pruneau-dans-le-buffet, il avait des capacités (de merde) qui l'ont d'ailleurs finalement conduit à diriger l'armée américaine toute entière, c'est dire si ça devait quand même être une belle sorte d'enflure. Je ne verse cependant pas assez ni en politique ni en militaireries pour me fendre d'une opinion à son sujet: ce qui m'intéresse, ce sont les quelques fulgurances qu'eut ce vieux décoré fumeur de pipe, tant, pour un bidasse, il sut