lundi 13 novembre 2017

Autumn leave(s)

Hommage naturaliste au petit épagneul miraud et à moitié sourd des deux oreilles que j'ai extrait voilà deux mois d’une cage souillée de merde dans laquelle il a été fourgué cet été : nouvelle loi d’adoption oblige, il lui a fallu, pour avoir le droit à une vie meilleure chez nous, laisser ses bogues aux vestiaires. 
Putain il est dur, le parcours du chien de chasse nul à la chasse. 

Allez bienvenue Filou, petit couillon déchaîné débarrassé de tes couilles, incapable de voir ce chat de gouttière planqué deux mètres devant toi, mais qui marque quand même si consciencieusement l’arrêt, le trognon de queue raide comme la justice. 

Nous, à la chasse, on est nuls aussi : on tirerait pas une bartavelle à huit mètres… Alors tiens, on fera la chasse à rien, juste au bonheur de se geler les miennes, de couilles, pour le plaisir de te voir sourire la langue pendante après 40mn de course effrénée dans la colline de dessous la bonne Mère… 
(ou dans celle de la Citadelle de Forcalquier, où l’on trouve sur le sol d’épines de si belles bogues hérissées de piquants abritant leurs deux jolis marrons.)

« Dans un pays sans chien, on ferait aboyer le chat » (proverbe norvégien) 



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