samedi 8 mai 2010

Deux contre un


Pourquoi Faulkner, Trumbo et Geronimo ?
Pour une poignée d'oubliés.
Pour rien.
Pour ça :

"Quelques réverbères commençaient à s'allumer; déjà des gens se dirigeaient vers la place, après dîner, mais il était encore trop tôt pour que l'on entendit chanter le nègre de la prison. " Il fera bien d'en profiter, dit Horace. Il n'en a plus que pour deux jours." Mais il n'en était pas encore là. La prison était orientée vers l'ouest; un dernier reflet cuivré errait vaguement sur les barreaux noircis et sur la petite tache pâle que faisait une main; et, dans le vent léger, un panache bleu de tabac flottait et se dissolvait en s'effilochant au dehors."
from "Sanctuary", William Faulkner, 1931.

"Il s'agissait d'une affaire sérieuse. Le lendemain pour la première fois depuis qu'ils partaient ensemble il voulait aller à la pêche avec quelqu'un d'autre que son père. Au cours des sorties antérieures l'idée ne lui en était jamais venue. Son père avait toujours préféré sa compagnie à celle d'autres hommes et quant à lui il préférait la société de son père à celle de camarades de son âge. Mais cette fois-là Bill Harper devait arriver le lendemain et il voulait aller à la pêche avec lui."
from "Johnny Got His Gun" by Dalton Trumbo, 1938

"Quand nous nous fûmes tous comptés, je m'aperçus que ma vieille mère, ma jeune feme et mes trois petits enfants avaient été massacrés. Il n'y avait pas de feu dans le camp, aussi, sans être remarqué, je m'en fus en silence près de la rivière. Combien de temps restai-je là, je n'en sais rien, mais quand je vis les guerriers se préparer pour tenir un conseil, je pris ma place."
From "Les Mémoires de Géronimo", recueillies par S.M Barret, 1904.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire