dimanche 17 avril 2011

Allez, une liste, ça faisait longtemps.

"Amor, Curiosidad, Prozac y dudas" (Amour, Prozac et autres curiosités)


Lucia Etxebarria

"Ian ne veut plus entendre parler de moi et je n'ai plus un seul point d'ancrage dans la vie. Ma soeur Rosa a pour seuls amis son modem et son fax. Ma soeur Ana vient de se rendre compte que dans la vie d'une femme il doit y avoir autre chose que les placards et les lessives. Mais je ne ressens aucune compassion ni pour mes soeurs ni pour moi. Nous ne sommes pas dans nos meilleurs jours, mais nous sortirons de l'ornière. Nous avons connu pire, et nous ouvrirons un chemin sur nos cicatrices."


" La carte et le territoire"


Michel Houellebecq


"Un chien s'était amusant, et même beaucoup plus amusant qu'un enfant, et si elle avait envisagé un moment d'avoir un enfant c'était surtout par conformisme, un peu aussi pour faire plaisir à sa mère, mais en réalité elle n'aimait pas vraiment les enfants, elle ne les avait jamais vraiment aimés, et lui non plus plus n'aimait pas les enfants s'il voulait bien y réfléchir, il n'aimait pas leur égoïsme naturel et systématique, leur méconnaissance originelle de la loi, leur immoralité foncière qui obligeait à une éducation épuisante et presque toujours infructueuse. Non, les enfants, en tout cas les enfants humains, il ne les aimait pas."



"Le Montespan"


Jean Teulé


"Les courtisans s'esclaffent. Leurs lèvres s'étirant découvrent des dents cassées et pourries mais ils ont en bouche cannelle et clous de girofle afin d'avoir le flairer doux. Un aristocrate en conseille un autre : "Les caries sont dues à des vers dentaires qu'il faut tuer avec des emplâtres de poudre de corne de cerf mélangée à du miel." Et ils trinquent en buvant une eau-de-vie de fenouil."



"Life"


Keith Richards / James Fox


"Le radar est allumé, que tu le veuilles ou non. Tu ne peux pas l'éteindre. Tu entends un fragment de conversation à l'autre bout de la pièce... Bingo, c'est une chanson. Tu absorbes tout. Et l'autre chose, quand tu commences à écrire, que tu t'aperçois que tu es devenu un compositeur, c'est que pour trouver des munitions tu commences à observer, à prendre tes distances. Tu es tout le temps sur tes gardes. C'est une faculté qui s'aguise au fil des ans: observer les gens, comment ils sont, ce qu'ils font. Et tu commences aussi à sentir une distance bizarre. Ce n'est pas normal de faire ça; en fait, tu es un voyeur. Tu observes autour de toi, tout peut être le point de départ d'une chanson. Une phrase banale devient une idée. Heureusement, il y a plus de phrases que de chansonniers, globablement."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire